Le Bolide des Saveurs est un food truck dans la région de Metz. Nous rencontrons aujourd’hui le gérant Frédéric. Côté cuisine le patron propose une cuisine gourmande, issue des recettes traditionnelles. Le tout avec des produits frais et locaux. Nous revenons sur son parcours de créateur et les aspects essentiels de son fonctionnement.
Le créateur
Frédéric est ingénieur en aéronautique reconverti par passion à la street food. Au démarrage il investit essentiellement sur fond propre. Sa compagne est salariée. La pression financière est donc réduite.
Ses connaissances techniques lui permettent de limiter le coût du camion en mettant la main à la patte. Malgré tout l’enveloppe de départ se situe autour de 50 000€. Et « cela peut aller beaucoup plus haut » explique-t-il.
Son concept
Le concept de Frédéric : des burgers de qualité fait à partir de produit frais. Il partage d’ailleurs sur sa page Facebook des photos des préparations du jour. Une carte de l’honnêteté et qui fait saliver les personnes inscrites à sa page.
Au quotidien
Pour les préparations le Bolide des Saveurs dispose d’un laboratoire privé aménagé dans la maison du gérant. Cela permet de faire les préparations en grande quantité. Ce qui est impossible dans l’espace réduit du camion.
La communication s’appuie sur une page Facebook avec plus de 1000 inscrits. Frédéric poste quotidiennement la position de son camion, prévient en cas de changement pour privatisation ou plus récemment à cause du COVID.
Démarrage de l’activité
En restauration nomade, l’emplacement c’est la vie. Contrairement à l’idée véhiculée par le camion, le food truck ne s’arrête pas où il veut quand il veut. Il faut l’autorisation des communes pour s’installer. Revenir encore et toujours au même endroit c’est le moyen de fidéliser la clientèle. Frédéric va s’appuyer sur son réseau local pour trouver ses premiers points de vente stables.
Pour atteindre ses objectifs de rentabilité il assure seul 2 services par jours, 5 jours par semaine. Les journées sont longues. Appro, préparation, service, préparation, service, nettoyage. Et pour finir la journée : administratif et comptabilité. De quoi occuper un homme de 6h du matin à minuit ! Autant dire qu’il faut de l’énergie au démarrage. Mais sa stratégie est payante. Après quelques années son affaire tourne et il emploie deux personnes pour l’assister.
Des conseils pour se lancer
Il n’y a aucune liberté dans le food truck. « Si tu t’installes en face d’un kebab ou d’une station-service, on va te crever les pneus » (ou appeler police). Attention, les communes petites ou grandes sont difficiles à convaincre.
Une idée pour ceux qui souhaitent se lancer : s’appuyer un truck existant pour créer une association de type franchise. Cela permet de lever des incertitudes et gagner en expérience au côté d’une affaire déjà lancée.