Spécialisé en tourtes salées et sucrées, brioches feuilletées et tartes pâtissières, nous partons aujourd’hui à la rencontre d’Ô Fredélices. Ce food-truck, dirigé d’une main de maître par sa gérante Frédérique Fardeau, est présent sur les marchés du Saulnois.

Forte de son expérience, Frédérique nous raconte son parcours et la création de son affaire.
La créatrice
Ancienne directrice marketing auprès de grands groupes, Frédérique Fardeau a longtemps baigné dans un climat entrepreneurial. Elle a pour autant souhaité quitter ce milieu, ne se trouvant plus en phase avec les valeurs du monde de l’entreprise et leur fonctionnement. Cette prise de conscience a été renforcée par son besoin de se recentrer sur ses passions telles que la cuisine et la pâtisserie.
Frédérique a fait le choix de se lancer dans le challenge d’une reconversion professionnelle. Ne souhaitant pas s’embarquer à corps perdu dans cette nouvelle aventure, elle a pris le temps de se former auprès du GRETA de Metz.
Durant une année entière, Frédérique a suivi les cours pratiques du CAP Cuisine et Pâtisserie. Ces cours, assurés par différents chefs de cuisine, étaient complétés par quatre stages pratiques d’une durée d’un mois chacun. Elle a finalement passé et obtenu les CAP en candidat libre.
Une telle formation représente un engagement non négligeable pour Frédérique, aussi bien d’un point de vue du travail fourni (formation en temps plein sur un an) que d’un point de vue financier. En effet aucune aide ou prise en charge financière n’ont été proposées à Frédérique, la laissant financer sa formation.
Son concept
Ô Fredélices propose une carte variée sur commande allant des tourtes et feuilletés salées aux pâtisseries sucrées, et axée avant tout sur des produits bios et locaux.
Frédérique défend un concept de street-food local, répondant à une demande de plus en plus forte des consommateurs de manger des produits disponibles en circuits courts. Elle a ainsi développé un partenariat avec différents acteurs et artisans locaux, lui permettant d’effectuer ses achats de première nécessité dans un rayon géographique de moins de 30 km.

Ce concept, engagé d’un point de vue du développement local et du respect de l’environnement, présente également l’avantage de réduire les charges de structure. Les clients d’Ô Fredélices ne s’y trompent pas : avec Frédérique on fait le choix de produits gourmands et engagés !
Au quotidien
Frédérique dispose d’une cuisine professionnelle aménagée à son domicile, lui permettant de concocter divers plats et desserts sans manquer de matériel, ni d’espace.

En terme de communication, Frédérique s’appuie énormément sur les réseaux sociaux. Elle y publie régulièrement des photos de ses créations, qui sont largement suivies par ses « followers ». Le bouche à oreille et le développement de son réseau local sont également des clés de réussite.
L’apparition du COVID-19 et les mesures sanitaires qui lui sont associés représentent cependant un coup d’arrêt et une remise en question pour Frédérique. L’annulation des évènements publics, des diners et déjeuners professionnels, la disparition des événements familiaux et l’arrêt des marchés ont entraîné une baisse importante de son chiffre d’affaires et lui demandent une adaptation continue. Aujourd’hui recentrées sur les particuliers, les ventes sont de nouveau en pleine expansion.
Démarrage de l’activité
Pour se lancer dans cette nouvelle activité professionnelle, Frédérique a fait le choix d’être suivie accompagnée par Capentreprendre. Cette Coopérative d’Activité et d’Emploi encadre les entrepreneurs désireux de démarrer leur activité.
Ce mode de fonctionnement permet ainsi à un nouvel entrepreneur de bénéficier d’une assistance pour la conduite de son projet, le montage d’un business plan et les démarches administratives et juridiques. Ainsi, Frédérique dispose d’une flexibilité lui permettant de lancer son activité sans avoir à monter de structure juridique indépendante.
Des conseils pour se lancer
Après quelques mois d’activité, Frédérique ne regrette aucunement sa reconversion professionnelle et ce malgré les évènements récents liés à la crise sanitaire. Une marge de manœuvre est essentielle dans ces instants, pour mieux s’adapter.
Elle recommande avant tout de prendre le temps de la réflexion, de se poser pour envisager tous les aspects d’un tel projet, bien entendu de se former aussi bien sur la partie professionnelle qu’en gestion d’entreprise.